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Pierre Michon est né en 1945, il est notamment l’auteur des Vies Minuscules (1984) et du roman
Les Onze (2009), qui obtint le Grand Prix de l’Académie Française.
« (…) Michon suit la trace des âmes sans gloire qu'emporte le naufrage du temps, pour rejoindre au delà de leur mort leurs sourdes passions. La dépossession de soi, l'absence et la perte se disent de
biais tout au long de brefs récits qui évoquent l’hagiographie médiévale(…).L'attention portée à la
part d'obscurité de chacun, l'effort pour capter ce qui s'est dérobé et a épaissi le mystère
deviennent l'essentiel. C'est alors qu'apparaissent les fantômes [des peintres]. »
Michel P. SCHMITT, « MICHON PIERRE (1945- ) », Encyclopædia Universalis [en ligne]

Illustration : Rembrandt, La Femme qui pisse

Spectacle à venir

De Pierre Michon

Verdier, 1996

LE ROI DU BOIS

Création 2019 / 2020

Illustration : Rembrandt, La Femme qui pisse

Minérale, végétale, sensuelle toujours, l’écriture de Pierre Michon est intimement liée à la peinture ; et aux peintres. Sans vouloir jamais tomber dans l’illustration, j’ai voulu prendre au mot cette écriture pour lui donner une nouvelle résonnance sensuelle : la faire entendre et la donner à voir (je ne serai pas le premier) ; pour que son lecteur devienne ce que de livre en livre Pierre Michon ne cesse de faire de lui : un spectateur. La peinture comme l’écriture saisissent le monde, l’organisent. En leur associant théâtre et vidéo, il s’agira non d’une mise en abyme, mais d’une déconstruction, d’une mise à plat dont l’élaboration est livrée au regard ultime du spectateur.
Il n’est plus question d’organiser les langages (image, écriture) à la manière où nous y invite le masque fonctionnel de la culture, mais d’en débusquer le matériau fragmentaire (couleurs, sons) pour le recomposer en forme de point d’interrogation de notre perception du monde.
Si le propos est de confondre les frontières entre les arts de la représentation, c’est sans perdre le fil du récit et sa force poétique, sans en occulter les térébrantes espérances sans cesse déçues, les rêves charnels d’alcôves princières brisés sur les remparts des forteresses sociales :
L’histoire d’un jeune paysan qui, enivré par l’épiphanie de l’insoutenable beauté, « peint pour être prince » et finit ses jours Roi sans divertissement, souverain amer d’un monde végétal ténébreux qui ne lui aura livré que des chimères…

Mise en scène : Gilles Losseroy 
Avec : Jean-Curt Keller

Prises de vues et traitement des images: Catherine Mamecier
Tableaux et scénographies picturales : Sylvain Lang

Décor: Patrick Grandvuillemin

Lumières : Olivier Irthum

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