
SPECTACLES​
LA CROISADE DES COCHONS
De Pierre Cleitman​
Création 2010
Disponible
Dans la porcherie ultra-moderne de Schweinestadt, située en Westphalie du nord, à quelques kilomètres du site historique de Teutoburger Wald, 65 000 cochons mènent une existence quasi paradisiaque. 65 000 ? Plus exactement 64 998 ! Car depuis ce matin deux pensionnaires manquent à l'appel. Hans et Fleury ont disparu! Pire. Tout laisse à croire qu'ils se sont évadés…




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Sortie 2024


NIL NOVI SUB SOLE
De Françoise Klein
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Création 2007
Au commencement n’était pas le Verbe. Au commencement était le cercle. Depuis, ça tourne en rond, ça marche à la trace, ça surveille où ça met les pieds. Ca traîne son fardeau. Souvent ça ferme les yeux. Il faut dire que ça n’est pas regardant. Ça se faufile entre le silence et les ombres. Ça hiéroglyphe, ça gesticule… Nil novi sub sole.

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Une des toutes premières œuvres de Beckett, cette nouvelle nous raconte le premier amour du narrateur ; sa rencontre avec Lulu, sur un banc. Il pose ses mollets sur ses cuisses… « On n'est plus soi-même, dans ces conditions, et c'est pénible de ne plus être soi-même, encore plus pénible que de l'être, quoi qu'on en dise […]. Ce qu'on appelle l'amour c'est l'exil, avec de temps en temps une carte postale du pays, voilà mon sentiment ce soir. »
Un Beckett subtil, élégant… et irrésistiblement drôle.
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LE NEVEU DE RAMEAU
De Diderot
Création 2004
Renvoyant dos à dos le vertueux et le corrompu, le sage et le cynique, l'honnête et le fourbe, Diderot se place au-delà de la morale pour mieux pointer du doigt l'humain dans un rire qui confond grandeur et faiblesse en les faisant interchangeables. Cette réversibilité participe aussi de la modernité des personnages-mêmes et de la dualité qu'ils incarnent qui n'est pas sans renvoyer à celle de l'acteur. On ne peut lire Le Neveu et encore moins le mettre en scène sans avoir présent à l'esprit l'un des textes les plus modernes dont peut se nourrir le théâtre aujourd'hui : Le Paradoxe sur le comédien. Car Diderot nous montre aussi le couple metteur-en-scène / acteur dans un conflit où chacun essaie de piéger l'autre. Rira bien qui rira le dernier…



LES DÉTOURS CIORAN
​De Matéi Visniec
Création 2008
Un homme : le philosophe Cioran. Une femme : sa mémoire. Espiègle, roublarde, capricieuse, et absente parfois… comme toutes les mémoires vieillissantes. A eux deux ils forment un couple facétieux qui passe sans cesse du sublime au pathétique. Matéi Visniec braque sur ce duo infernal un regard empreint de bienveillance et de dérision, en un exercice d’hommage au philosophe loin de toute béatification.




L’ÉCOLE DES FEMMES
De Molière
Création 2006

A LA PORTE
De Jean-Gabriel Nordmann
Création 2001
Une jeune femme s’est retirée du monde et a fait appel aux services d’un portier zélé pour veiller sur sa réclusion. Discrètement bavard, il est la clef improbable de cette porte, du miroir muet sur lequel s’écrase la vague bruyante des existences inutiles, nuée papillonnante des visiteurs curieux, révoltés, rancuniers, désespérés : le père de la jeune femme, son ancienne nourrice, son « ex », ses « copines », la fiancée du portier, etc … et même l’auteur, démiurge approximatif inquiet et impuissant devant l’absence de son personnage. Jusqu’à ce qu’une nuit, elle sorte…​
Dans A la Porte, Jean-Gabriel Nordmann, « voyeur de mots », a trempé sa plume-enregistreuse dans un réalisme où le quotidien tutoie l’absurde, où le suspense le dispute au burlesque.
« Comédie » a écrit Molière sous son titre. Voire… Molière nous a bâclé une fin de comédie sur une farce tragique particulièrement cruelle. Celle qui nous conte l’ultime défi d’un Dom Juan aux prises avec une Lolita. C’est à une relecture de L’Ecole des Femmes qu’invite cette nouvelle mise en scène. Relecture qui passe par Sade, Laclos, Nabokov, Matzneff, Warhol… Dans un grand déballage assassin où le rire se fige sous les projecteurs de la télé-réalité, le public est pris à témoin d’un scandale où la sincérité des « acteurs » questionne notre regard de spectateur. Mesdames, Messieurs, notre candidat s’appelle Arnolphe. On l’encourage !
+ captation intégrale réservée aux professionnels sur demande




ELLES JOUENT COPI ​
"L’HOMOSEXUEL OU LA DIFFICULTE DE S'EXPRIMER"
De Copi
Création 2003



LA MANGEUSE DE CROTTES
De Jean-Gabriel Nordmann
Création 1999
Partition trash pour 5 personnages et 2 actrices qui exhibent leurs monstres et questionnent les nôtres. Avec leur chair pour terrain de jeu, elles jouent… de la confusion des sentiments, du langage, des sexes, des genres. Elles posent et s'exposent sans affectation ni gravité, sans vanité ni fausse pudeur. Dans la douleur et la jouissance de l'altérité, elles jouent Copi. En toute sincérité.
L'amour jusqu'à la dislocation des corps dans un don total de soi, l'amour jusqu'à devenir physiquement l'autre, au-delà des sexes, voilà le rituel poignant que développe Copi dans ce grand-guignol sacrificiel.
C'était sûr qu'en s'asseyant sur son chaise à elle, il allait s'attirer des ennuis... Fatalement elle lui a parlé de son Bob, qui a engueulé Dieu en direct après l'effondrement de la tour. Alors il lui a parlé de sa Princesse qui avait perdu son sac à main. Et toc ! Pourquoi pas ? En tous cas, ça commence comme ça … De chaussures en sandwich, ils déchirent dans un carambolage de réminiscences bibliques, au milieu des icônes d'un Eden de super-marché où ne prolifèrent plus que les emballages vides, ultimes balises de cette romance à qui-perd-gagne. La langue a pourri dans les bouches des baveux. La Mangeuse de Crottes est parmi nous, et qui n'en a jamais mangé lui jette la première pomme ! … si toutefois nos jardins sont encore en mesure d'en produire.




LES TROIS EPITRES
De Georges Ribemont-Dessaignes
Création 1996



SCENES DE MENAGES
De ​ Sacha Guitry / Raymond Souplex
Création 2000
Des dangers des cartes, de la Joconde et des vieux fauteuils dans la vie des couples...
Car enfin... Si la perfide Dame de Pique pouvait s’abstenir d'annoncer toujours la présence d'une vilaine dame brune, si cette impatiente de Joconde s'était laissé peindre par Rembrandt et si les facétieux vieux fauteuils, drapés du velours de la vertu ne revenaient s'immiscer dans la vie des amants dix-huit mois après leur séparation, ON N'EN SERAIT PAS LA !
A s'ensevelir l'un l'autre sous des tombereaux de mauvaise foi jubilatoire, à se jeter à la figure toute l'argenterie linguistique de la dignité offensée, à vomir sa haine triomphante dans les délices d’auto-justification meurtrière.
« J'userai de la seule liberté humaine, stérile et sèche, qui pourtant ne soit pas vaine, celle de l'esprit qui non seulement récuse les ordres de ses maîtres, refuse de servir, mais les assassine. »
Georges Ribemont-Dessaignes




​LE SERIN MUET
De Georges Ribemont-Dessaignes
Création 1997




CATHÉDRALE DE LA MISÈRE ÉROTIQUE
De Kurt Schwitters
Création 1994
Elle est seule, vraiment seule… mais à l’intérieure du « bocal vide », ça se bouscule. Elle parle, raconte et se raconte, se bricole une histoire sublime où elle donne vie aux fantômes de sa risible misère. Tour à tour pathétique, grotesque, cruelle, obscène, illuminée, mesquine ou provoquante, elle déballe des lubies taillées à l’emporte-pièce dans les chutes de sa raison. Ridicule et magnifique, elle égrène un bestiaire monstrueusement familier. De plainte tonitruante en java charcutière, le cadre pitoyable et grandiose qu’elle façonne à son image porte un nom : Cathédrale de la misère érotique.
RIQUET : Ah ! La vie est terne comme une vieille dent !
BARATE : Une dent en or.
RIQUET : Non, une vieille dent.
BARATE : Mais l’or ne brille pas, Riquet.
RIQUET : Barate, la vie est terne comme un ongle de pied.
BARATE : Les ongles de mes pieds sont roses et brillants. Je suis méconnue. Les hommes n’ont pas d’instinct.
RIQUET : Tiens, tiens, tu es belle, Barate, mon petit Baraton. Tu as un air de chauve-souris en quête de cantharides. Kr, Kr, Barate, Kr.
Et ton regard est doux comme du poil de singe.
BARATE : Voici l’amour comme il se présente chez les hommes.
Je n’aime pas l’amour. Je suis une harpe.




LA BALLADE DU SOLDAT
De Georges Ribemont-Dessaignes
Création 1995




LE CÅ’UR A GAZ
De Tristan Tzara
Création 1992
« C'est la seule et la plus grande escroquerie du siècle en 3 actes. Elle ne portera bonheur qu'aux imbéciles industrialisés qui croient à l’existence des génies. Les interprètes sont priés de donner à cette pièce l'attention due à un chef-d’œuvre de la force de MACBETH et de Chantecler, mais de traiter l'auteur, qui n'est pas un génie, avec peu de respect et de constater le manque de sérieux du texte qui n'apporte aucune nouveauté sur la technique du théâtre. »
Tristan Tzara
« Il ne sut plus désormais s'il ne parlait pas lui-même, ou s'il entendait parler. Mais alors même qu'il pensait prononcer un mystérieux discours, il lui advint ; comme on le verra, de croire entendre des récits superposés au sien. La nouveauté de l'espace dans lequel il avait l'impression d'être transporté, et quelque chose comme le vertige de la dernière extrémité le frappèrent à tel point qu'il ne douta plus en effet d'arriver à la FIN, quoique ce mot restât incompréhensible pour lui. »
Georges Ribemont-Dessaignes. Frontières humaines. 1929




L'OR DES FOUS
De Muriel Losseroy
Création 1993
« Il est au milieu de l'univers , entre la terre, la mer et les régions célestes, sur les limites de ces trois mondes, un lieu d'où l'on voit tout ce qui se passe dans tous les pays, même les plus éloignés, et où toutes les voix pénètrent dans les oreilles prêtes à les recevoir. C'est là qu'habite la Renommée. Elle a choisi, pour y établir résidence, un sommet élevé ; elle a fait percer autour de sa demeure des avenues innombrables, mille ouvertures diverses ; mais il n'y a pas une seule porte pour en fermer l'accès ; nuit et jour cette demeure est ouverte. Elle est tout entière d'un bronze sonore ; tout entière elle vibre, elle renvoie les paroles et répète ce qu'elle entend. »
OVIDE. Les métamorphoses.
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